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les phénomènes du monde inorganique, puis sur ceux des êtres vivants; enfin, mais dans un avenir lointain, ceux de l’ordre intellectuel seront expliqués à leur tour.

Notre tache est finie. Nous avons cherché à réhabiliter un naturaliste français qui, célèbre par ses travaux descriptifs en botanique et en zoologie, n’était pas apprécié à sa juste valeur comme philosophe synthétique en histoire naturelle. Venu trop tôt, il n’a été qu’un précurseur; mais depuis sa mort la science a grandi, elle s’est prodigieusement enrichie, et les faits accumulés ont confirmé des généralisations qui ne pouvaient être comprises par ses contemporains. L’heure de la justice a sonné, et la gloire posthume de Lamarck jette un éclat inattendu sur la France; grâce à lui, elle peut revendiquer une part notable dans le mouvement déjà irrésistible qui transformera bientôt la science des êtres organisés.

Charles MARTINS.

Jardin des plantes de Montpellier.

Mars 1873.