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qu’il avait apportées en naissant; en sorte qu’on peut dire en général que nous n’avons qu’une part bien médiocre à l’état où nous nous trouvons dans le cours de notre existence et que nous devons nos gouts, nos penchants, nos habitudes, nos passions, nos facultés, nos connaissances même aux circonstances infiniment diversifiées, mais particulières, dans lesquelles chacun de nous s’est rencontré. »

Un chapitre sur l’entendement termine la Philosophie zoologique de Lamarck. Sans se dissimuler qu’il quitte le terrain des faits d’observation sur lequel repose la biologie proprement dite, il essaie d’analyser le mécanisme de la formation des idées. Le premier acte nécessaire est l’attention ou une préparation de l’organe intellectuel à recevoir des sensations que Lamarck désigne sous le nom de sensations remarquées. Ce qu’on appelle vulgairement distraction exprime un état de l’organe cérébral qui n’est pas préparé à recevoir une sensation. La pensée est une action qui s’exécute dans l’organe de l’intelligence[1] et l’énergie en est subordonnée à l’état des forces et de la santé générale de l’individu. L’imagination consiste dans la combinaison des pensées et la

  1. Philosophie zoologique, t. II, p. 368