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sanctionnés par les zoologistes modernes, dont les travaux ont tant ajouté à la science des classifications.

V
PHYSIOLOGIE PSYCHOLOGIQUE DE LAMARCK

« Il n’y a nulle différence dans les lois physiques par lesquelles tous les corps qui existent se trouvent régis, mais il s’en trouve une considérable dans les circonstances où les lois agissent[1]. » En parlant ainsi, Lamarck définissait d’avance la physiologie moderne, dont les progrès incessants nous démontrent chaque jour l’identité des forces physiques avec les forces que l’on en distinguait autrefois sous le nom de vitales. Celles-ci ne sont que des forces physiques agissant au sein de l’organisme sous l’influence des agents extérieurs. Abordant le phénomène de la sensation, Lamarck, d’accord avec Condillac, reconnaît l’impression reçue comme cause excitatrice du mouvement, de la sensation et des idées, suivant la perfection du système nerveux de l’animal impressionné. Dans les animaux les plus inférieurs, doués d’un système nerveux rudimentaire, l’impression

  1. Philosophie zoologique, t. II, p. 89.