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Chapitre III. — De l’Espèce parmi les corps vivants et de l’idée que nous devons attacher à ce mot 
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Qu’il n’est pas vrai que les Espèces soient aussi anciennes que la nature, et qu’elles aient toutes existé aussi anciennement les unes que les autres, mais qu’il l’est qu’elles se sont formées successivement, qu’elles n’ont qu’une constance relative et qu’elles ne sont invariables que temporairement.
Chapitre IV. — Généralités sur les animaux 
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Les actions des animaux ne s’exécutent que par des mouvements excités, et non par des mouvements communiqués ou d’impulsion. L’irritabilité seule est, pour eux, une faculté générale, exclusive, et source de leurs actions ; et il n’est pas vrai que tous les animaux jouissent du sentiment, ainsi que de la faculté d’exécuter des actes de volonté.
Chapitre V. — Sur l’état actuel de la distribution et de la classification des animaux 
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Que la distribution générale des animaux constitue une série qui n’est réellement telle que dans les masses, conformément à la composition croissante de l’organisation ; que la connaissance des rapports qui existent entre les différents animaux est le seul flambeau qui puisse guider dans l’établissement de cette distribution, en sorte que son usage en fait disparaître l’arbitraire ; qu’enfin, le nombre des lignes de séparation, qu’il a fallu établir dans cette distribution pour former les classes, s’étant accru à mesure que les différents systèmes d’organisation furent connus, la distribution dont il s’agit présente maintenant quatorze classes distinctes, très-favorables à l’étude des animaux.
Chapitre VI. — Dégradation et simplification de l’organisation d’une extrémité à l’autre de la chaîne animale, en procédant du plus composé vers le plus simple 
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Que c’est un fait positif qu’en suivant, selon l’usage, la chaîne des animaux depuis les plus parfaits jusqu’aux plus imparfaits, on observe une dégradation et une simplification croissantes dans l’organisation ; que conséquemment, en parcourant l’échelle animale dans un sens opposé, c’est-à-dire selon l’ordre même de la nature, on trouvera une composition croissante dans l’organisation des animaux, composition qui serait partout nuancée et régulière dans sa progression, si les circonstances des lieux d’habitation, des manières de vivre, etc., n’y avaient occasionné des anomalies diverses.
Chapitre VII. — De l’influence des circonstances sur les actions et les habitudes des animaux, et de celle des actions et des habitudes de ces corps vivants, comme causes qui modifient leur organisation et leurs parties 
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Comment la diversité des circonstances indue sur l’état de l’organisation, la forme générale et les parties des animaux ; comment