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canal intestinal caractérisé par un cœcum court; ils se nourrissent tous deux de chair, sans être exclusivement carnivores. Les doigts sont terminés par des ongles; la douceur, l’intelligence, la sociabilité et les sentiments d’affection pour l’homme sont aussi développés chez le phoque que chez le chien[1]. Voilà pour les analogies; mais, soit que l’on considère le chien comme une forme terrestre dérivée du phoque, ou le phoque comme une forme amphibie du chien, toujours est-il que les modifications dues au milieu aqueux sont les suivantes. Le corps du phoque est plus allongé que celui du chien, cylindroïde, beaucoup plus large en avant qu’en arrière; le poil est court et ras, les doigts, très-longs, sont réunis par des membranes, les os du bras et de la cuisse, de l'avant-bras et de la jambe sont courts et forts, les membres postérieurs dirigés d’avant en arrière parallèlement à la queue. Les narines peuvent se fermer quand l’animal plonge, et la parotide, devenue moins nécessaire, est atrophiée; l’animal mangeant toujours dans l’eau, la sécrétion salivaire devenait superflue. Le chien de Terre-Neuve, essentiellement nageur et employé dans certains pays au sauvetage des individus en danger

  1. Voyez à ce sujet Blasius, Saügethiere Deutschlands, p. 250.