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de la nature que l’étude des animaux; que la considération des rapports de leur organisation avec celle de l’homme; que celle du pouvoir qu’ont les habitudes, les manières de vivre, les climats et les lieux d’habitation, pour modifier leurs organes, leurs facultés et leurs caractères; que l’examen des différents systèmes d’organisation qu’on observe parmi eux et d’après lesquels on détermine les rapports plus ou moins grands qui fixent le rang de chacun d’eux dans la méthode naturelle; enfin, que la distribution générale que nous formons de ces animaux, en considérant la complication plus ou moins grande de leur organisation, distribution qui peut conduire à faire connaître l’ordre même qu’a suivi la nature, en faisant exister chacune de leurs espèces?

Assurément on ne saurait disconvenir que toutes ces considérations et plusieurs autres encore auxquelles conduit nécessairement l’étude des animaux ne soient d’un bien grand intérêt pour quiconque aime la nature et cherche le vrai dans toute chose.

Ce qu’il y a de singulier, c’est que les phénomènes les plus importants à considérer n’ont été offerts à nos méditations que depuis l’époque où l’on s’est attaché principalement à l’étude des animaux les moins parfaits et où les recherches sur les différentes