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l’autre, face à face, comme deux amants, et les jambes en dehors du lit ; le linga passe alternativement d’un yoni dans l’autre, par des coups successifs, les uns à recto, les autres à retro.

L’union simultanée avec plusieurs femmes s’appelle l’union avec un troupeau de vaches.

On a de même l’union dans l’eau ; c’est celle de l’éléphant avec plusieurs femelles, qui ne se pratique, dit-on, que dans l’eau ; l’union avec plusieurs chèvres, celle avec plusieurs gazelles, c’est-à-dire que l’homme reproduit avec plusieurs femmes les mêmes actes que ces animaux avec plusieurs femelles.

Dans le Gramaneré, plusieurs hommes jeunes jouissent d’une femme qui peut être l’épouse de l’un d’eux, l’un après l’autre ou tous en même temps. La femme est étendue sur l’un d’eux ; un autre consomme l’hyménée de l’yoni et du linga ; un troisième se sert de sa bouche, un quatrième embrasse étroitement le milieu de son corps et ils continuent de cette manière, en jouissant alternativement des différentes parties de la femme (App. n° 1).

La même chose peut se faire quand plusieurs hommes sont en compagnie avec une courtisane, ou quand il n’y a qu’une courtisane pour satisfaire un grand nombre d’hommes.

L’inverse peut se faite par les femmes du harem royal, quand, accidentellement, elles peuvent y introduire un homme.

Dans le sud de l’Inde, on pratique aussi l’union basse, c’est-à-dire l’introduction du linga dans l’anus (App. n° 2).

L’aphorisme suivant forme, en deux vers, la conclusion du sujet :

« L’homme ingénieux multiplie les modes d’union en imitant les quadrupèdes et les oiseaux ; car ces différents modes pratiqués suivant l’usage de chaque pays et les goûts de chaque personne inspirent aux femmes l’amour, l’amitié et le respect. »