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à sa poupée d’épouse et le chemin à sa garde-malade. Aussi cette dernière l’entourait-elle de petits soins depuis deux ans, ménageant ainsi le bonheur à trois existences.

Le contrat de mariage de ce vieil égoïste, tel qu’il me l’apprit lui-même plus tard, aurait dû porter comme titre, à la place de « Contrat de mariage », « Contrat d’affaires, réglant mes affaires matrimoniales avec Mlle… ». Il n’était pas très avantageux pour cette dernière, femme aussi peu intelligente que belle. Cependant, comme elle avait cet instinct de conservation qu’ont tous les animaux plus ou moins raisonnables, elle prévoyait pour l’avenir ; et, en même temps qu’elle prolongeait l’existence de son vieux compagnon, elle accumulait un petit pécule qui devait la mettre à l’abri de la misère. Il ne serait pas dit d’elle, comme de la cigale, qu’ « ayant chanté tout l’été, elle se trouva fort dépourvue quand l’automne fut venu ».


Je quittai bientôt ce couple mal assorti, pour me mêler aux autres pensionnaires. Je m’arrêtai près de deux vieilles dames, qui se flattaient, sans doute, d’avoir été jolies un jour, si j’en juge par le soin qu’elles mettaient à rafraîchir ce qui restait de peau lisse sur leurs visages, et dont les cosmétiques, pourtant appliqués avec art, cachaient à peine les rides profondes. Elles portaient bien, cependant, les somptueuses toilettes que leur reste d’élégance avantageait en-