— Bonjour, Monsieur le curé… Je ne m’attendais pas à votre visite !
— J’ai su, ce midi seulement, que vous étiez revenue parmi nous. Il y a tant d’étrangers en villégiature à Port-Joli !
– C’est peut-être parce que je suis du pays et que je ressemble sans doute à vos paroissiennes !
— J’avoue que je me plais à vous reconnaître comme une paroissienne. Le souvenir de votre famille est encore si vivace ici que je suis heureux de rendre hommage à celle qui me rappelle tant sa digne mère !
— Je vous remercie de votre bonté à mon égard, Monsieur le curé. Si vous voulez entrer ? J’ai de la visite rare ! Je ne sais pas si vous allez le reconnaître ?
— Voyons, que j’ajuste mes lunettes !… Olivier !
— Vous avez bonne mémoire, Monsieur le curé, lui dis-je. Après vingt ans, me reconnaître aussi facilement !…
— On n’oublie pas comme cela ses petits servants de messe ! Je t’ai reconnu, l’autre matin, à la messe, mais, tu sais, j’attendais ta visite !
— Je m’excuse de ne pas l’avoir encore faite, Monsieur le curé, mais j’avais l’intention d’aller vous voir avant mon départ.
— Ça fait deux fois que tu visites le bon Dieu… Il est encore le premier… Je n’en suis