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— Jouez-vous au golf ? me demanda-t-il tout à coup, vers la fin du repas.

— Oui, je joue, mais je n’ai pas mes bâtons ici.

— Nous vous en prêterons !

Pour mettre fin à ses instances, je dus lui expliquer que j’étais attendu chez un ami. Je m’excusai et je partis immédiatement pour mon rendez-vous avec Henri.

À peine avais-je franchi le seuil de la maison que ce dernier m’annonça qu’il retournerait peut-être à Québec dans l’après-midi, car il était un peu inquiet des siens.

Vraiment, je n’étais pas fâché de cette décision. J’avais hâte de me retrouver seul avec Allie. J’avais tant de choses à lui dire ! Il est vrai que j’aurais pu différer mon récit. Étant maître de mon temps, je n’étais pas pressé ! Mais il me tardait de la voir seule.

À quatre heures, Henri nous quittait, après m’avoir fait promettre de retourner le voir et, surtout, d’aller le voir chez lui, car il était désireux de me présenter sa petite famille. Il s’était marié à une Québécoise qui lui avait donné sept enfants.

À peine fut-il parti qu’on frappa à la porte. C’était M. le curé qui venait rendre visite à Allie.

— Bonjour, Madame Montreuil, dit le curé en lui serrant cordialement la main.