Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
– 112 –

l’éternel renouvellement qui se produit dans toutes les stations balnéaires, où les gens ne séjournent, pour la plupart, que très peu de temps. Il n’y a qu’un petit groupe d’habitués qui y demeurent en permanence, durant quelques mois. Tel ce M. Latour, qui arrive à la Bastille le 2 mai et qui en repart le 3 octobre, régulièrement.

J’appris que ce bon monsieur était indisposé. Aussitôt que j’eus la permission d’aller le voir, je me rendis à sa chambre. Il manifesta une joie exubérante en m’apercevant et il m’offrit un de ses fameux cigares.

La cloche du souper vint heureusement à mon secours, car ce bon M. Latour recommençait à me parler de sa fortune ! J’exprimai mon regret de ne pas le voir à table avec nous et je le quittai.

Après le souper, je retournai sur la falaise, où je commençais, sans doute, à avoir l’air d’un habitué. Je me demandais comment je passerais ma veillée, lorsqu’on me manda au téléphone.

— Allô ! Allô !

— Allô ! C’est Henri. Viens donc faire la causette ! Allie t’attend.

— Dans une demi-heure, je serai là. Le temps de changer d’habit, et je cours vous rejoindre !