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che. Malgré cette explication, il est certain que le colon flottant a été plusieurs fois trouvé seul dans la poche herniaire.

M. Lafosse a constaté le premier, et une seule fois, la présence de la pointe du cœcum dans le sac. C’était sur un muleton de dix-huit mois : « La hernie était formée par la pointe du cœcum, qui se trouvait rempli de sable et de très-petits graviers ; le tout formait une masse très-dure. L’ouverture de communication avec l’abdomen était tellement étroite, qu’il était impossible d’y introduire le doigt. Quant au sable et au gravier, on conçoit aisément qu’ils se sont accumulés peu à peu dans la pointe du cœcum de la manière suivante : chaque fois que quelques parcelles de ces corps arrivaient vers la pointe du cœcum, elles étaient entraînées par la pesanteur dans la partie herniée, à la condition de présenter un diamètre inférieur à celui du collet de l’espèce de petite bouteille que formait l’intestin. »

Seul ou de pair avec les organes déjà cités, l’épiploon entre très-fréquemment dans la composition des exomphales ; il n’est guère possible d’établir une proportion bien certaine entre les entéromphales, les épiplomphales et les entéro-épiplomphales, les premiers et les derniers sont les plus fréquents ; l’épiplomphale cependant est moins rare sur le jeune chien que sur le poulain.

Dans quelques circonstances, nous l’avons déjà dit, la tumeur herniaire, sous l’influence de contusions, peut s’enflammer et devenir adhérente. Cette inflammation, que les anciens croyaient douée d’un cachet particulier, spécial, et qu’ils nommaient inflammation