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question d’une manière différente. Nous allons d’abord, indiquer la structure anatomo-pathologique de la poche herniaire.

On appelle ordinairement sac herniaire, cette poche, dans laquelle les viscères abdominaux viennent se loger, pour former la hernie. M. Marlot, qui s’est beaucoup occupé de l’exomphale, a admis cinq couches dans la structure de la poche herniaire : 1° le feuillet pariétal du péritoine qui est le sac herniaire proprement dit ; 2° une membrane fibreuse très-fine représentant le fascia transversalis ; 3° une autre couche formée de fibres jaunes élastiques représentant la tunique abdominale ; 4° le muscle peaucier ; 5° la peau. Ces différentes couches sont rassemblées par du tissu cellulaire. Il est certain que M. Marlot est dans l’erreur en admettant, dans le sac herniaire, l’existence des cinq couches que nous venons d’énumérer. En effet, nous savons que celle qui représente la tunique abdominale ne saurait exister, puisque celle-ci ne fait que s’écarter pour livrer passage à l’intestin.

Le feuillet péritonéal est la couche qui a le plus prêté au champ de la discussion. Les anciens croyaient que le péritoine se rupturait au collet pour livrer passage à l’organe hernié. Tandis que Marlot admettait cinq couches, Bénard niait non-seulement la participation de la tunique abdominale, mais encore le feuillet péritonéal dans presque toutes les hernies d’un fort volume. D’après ce praticien, la hernie ombilicale deviendrait d’autant moins volumineuse et plus réductible que le péritoine y existerait et qu’il y serait plus intact. En effet, si une hernie d’un volume énorme se développe instan-