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raque et les vaisseaux. La nouvelle position de ces organes empêche la cicatrisation et l’organisation complètes du tissu muqueux, base d’un travail rétractile et obturateur.

Si une grande ouverture existe à l’ombilic au moment de la naissance, ne doit-on pas l’attribuer avec quelque raison, à un manque ou à un arrêt de développement des parois de la cavité abdominale, dont la cause première nous échappe ? Les fortes pressions que le fœtus peut éprouver, pendant son séjour dans l’utérus, peuvent aussi occasionner le développement de l’exomphale. Il peut encore se produire au moment de la naissance, par suite de la violente compression que le jeune sujet éprouve dans le détroit qu’il est obligé de franchir. Les manipulations inhabiles qu’on peut faire pour aider l’accouchement, ne sont pas non plus étrangères au développement de cette affection. Nous pouvons encore admettre que le cordon ombilical, par suite du tiraillement qui doit amener sa rupture, puisse se désunir au point de jonction avec la peau ; comme conséquence, les organes abdominaux se précipiteront au dehors après avoir vaincu la faible résistance que leur offrait le tissu muqueux.

M. Lafosse a admis, comme pouvant produire assez fréquemment l’omphalocèle, la disproportion des deux procréateurs, soit par leur taille, soit par le volume de leur corps. Si deux individus de taille différente sont accouplés ensemble, ils donneront souvent naissance à des produits portant des hernies congéniales. Ce fait se remarque assez souvent sur des poulains résultant du croisement d’un fort étalon du Nord avec une des juments légères du Midi ; on le constate encore plus fréquemment