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On ramènerait de même à la forme et les valeurs des quantités et répondantes à et et on trouverait, après les substitutions et les réductions, que les imaginaires se détruiraient dans les deux termes lesquels contiendraient alors des sinus et des cosinus multipliés par des exponentielles ordinaires.

33. Au reste, quand on veut appliquer la solution précédente au mouvement d’un système quelconque de corps, on doit supposer, comme nous lavons fait, que les quantités soient assez petites pour qu’on puisse négliger, sans erreur sensible, dans les expressions des forces accélératrices des corps, les termes qui contiendraient les produits Ainsi il faudra, pour que la solution soit bonne mécaniquement : 1o que les valeurs initiales soient infiniment petites ; 2o que les expressions de ne contiennent aucun terme qui augmente à l’infini avec le temps par conséquent il faudra que les racines de l’équation soient toutes réelles, négatives et inégales, auquel cas la valeur de ne contiendra que des sinus et des cosinus (numéro précédent), ou au moins que les termes qui renfermeraient l’arc disparaissent d’eux-mêmes.

Donc, 1o si est une quantité positive, il faudra que l’on ait

ce qui fera évanouir le premier terme de la valeur de

De même, si et étaient toutes deux positives, mais inégales, on aurait, outre les deux conditions précédentes, encore ces deux-ci :

et il faudrait effacer les deux premiers termes de et ainsi de suite.

2o Si et sont égales et négatives, on aura les mêmes condi-