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instantané au bout du temps soit éloignée par de la première particule qui a reçu l’impulsion extérieure ; on aura donc

laquelle valeur substituée dans l’équation ci-dessus donnera

et multipliant par et transportant les termes,

et ces deux équations satisferont toujours également en prenant les signes ambigus comme on voudra. Or, puisque le temps doit toujours être positif, l’ambiguïté des signes tombera nécessairement sur la quantité qui pourra par conséquent avoir des valeurs positives et négatives ; d’où il suit que le son partant du point se propagera également de part et d’autre vers et vers De plus, il est visible par ces formules que la communication du mouvement d’une particule à l’autre sera toujours uniforme, et qu’elle se fera avec une vitesse qui ne dépendra en rien de la première vitesse imprimée extérieurement, puisque l’expression de cette vitesse ne se rencontre nulle part dans la formule trouvée. Voici donc les lois que les sons doivent toujours suivre dans leur propagation.

Une particule quelconque d’air ébranlée par le mouvement d’oscillation d’un corps sonore mettra en mouvement les particules circonvoisines, et celles-ci les autres qui les suivent dans les fibres rectilignes, qui partent toutes du même point-comme d’un centre commun ; ces mouvements dans chaque particule seront instantanés et se communiqueront toujours avec une même vitesse constante, quelle que soit l’impulsion que la première particule ait reçue, d’où dépend la force ou la faiblesse du son. Ce n’est donc pas par une espèce d’ondulation que le son se propage, comme l’ont cru jusqu’ici tous les Physiciens d’après M. Newton ; en effet, on a fait voir dans l’Introduction que cette hypothèse est insuf-