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suppleant et in melius reforment, ac britonicum secundum eorum prolacionem hic interserant, ut melius uterque convalescat. Datum die xvie mensis augusti, anno domini millesimo quadringentesimo sexagesimo quarto. »

Quoique rien ne prouve qu’il y ait eu des maîtres-imprimeurs établis en Bretagne des 1464[1], tout porte à croire que Lagadeuc en composant son travail le destinait à l’impression : c’était le seul moyen de le mettre à la portée des pauvres clercs pour l’utilité desquels il l’avait entrepris. Quoi qu’il en soit, la première édition connue du Catholicon breton est celle qui fut imprimée à Tréguier, par Jean Calvez, en 1499, et dont il n’existe peut-être que deux exemplaires : celui de la Bibliothèque Impériale[2] et celui de la bibliothèque de Quimper. C’est a tort que l’on a attribué cette édition a trois auteurs : Me Lagadeuc, pour le latin ; Auffret de Quoetqueveran, chanoine de Treguier, pour le français, et Yves Roperz, pour le breton. Elle n’est en effet que la reproduction à peu près exacte de l’œuvre de Lagadeuc, dont la préface a été remplacée par une introduction bien inutile que l’on

  1. Les plus anciens monuments des presses bretonnes sont de 1484-1485, Jean Crez et Robin Foucquet, imprimeurs à Brehand-Loudéac ; Pierre Bellesculée et Josses, à Rennes ; Io. P. a Treguier.
  2. Un vol. in-folio goth. de 210 pages d’impression, X. 1429, a.