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Quoi qu’il en soit — et toute conception de la Divinité n’étant que l’affirmation imagée d’une causalité première — la poésie semble devoir, d’ores et déjà, se soustraire au conflit en ramenant le problème à une simple question de point de départ dans la recherche de la condition de l’âme et de la conscience.

L’ancienne croyance spiritualiste, la plus ancrée au sein des peuples, en admettant l’âme comme indépendante du corps, et confiée aux mortels par la Divinité, lui donnait en quelque sorte une origine dans l’infiniment grand ; — la philosophie matérialiste et ses doctrines congénères, en réduisant la question de l’âme à celle de sa propriété fondamentale, la conscience, et en attribuant à cette dernière des antécédents physiologiques, partant moléculaires, l’a voulu trouver en rudiments matériels dans l’infiniment petit. Or, s’il est admis (et cette proposition n’implique aucune acceptation de parti) que la matière est divisible à l’infini, lorsque celle-ci n’est plus perceptible au champ d’observation des plus puissants microscopes, elle n’en doit