grâces ne devons-nous pas lui rendre, pour avoir daigné jeter les yeux sur la terre, ramasser son troupeau ravagé et dissipé par tant de loups ravissants, exterminer les monstres qui avaient désolé si longtemps ses bergeries ! Où sont maintenant ces surnoms de Joviens et d’Herculiens, autrefois si révérés des nations, que Dioclès et Maximien s’étaient insolemment arrogés, et qui passèrent ensuite à leurs successeurs ? Le Seigneur les a fait disparaître de dessus la terre.
Célébrons donc avec joie le triomphe de Jésus-Christ ; nuit et jour adressons-lui nos prières et nos louanges, afin qu’il affermisse pour toujours la paix qu’il nous a donnée, après une guerre de dix ans. Et vous surtout, mon cher Donat, qu’il a bien voulu exaucer, conjurez-le de faire continuellement ressentir les effets de sa miséricorde à ses serviteurs, de garantir son peuple des embûches et des insultes du démon, de rendre de plus en plus son Église florissante et de lui procurer une paix que rien ne puisse jamais troubler.
