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foi naïve exprimée dans les motifs religieux.

J’eus, en lisant cette lettre, une impression analogue à celle que j’avais reçue lorsque j’avais entendu Silbermann réciter en classe les vers d’Iphigénie. Il me sembla qu’un trait de lumière était jeté sur tous ces monuments que j’avais si mal distingués jusqu’ici. Je revis leurs sveltes ogives, leurs rosaces parfaites, leurs fines galeries brodées sur la nue, et cet art m’apparut soudain adorable. De grises figures de pierre que j’avais contemplées avec froideur saillirent dans ma mémoire, nouvellement parées d’une grâce ou d’une détresse ravissantes. Et devant ces visions, je restai un instant confondu, comme, par un beau soir succédant à des nuits brumeuses, devant un ciel constellé.

Après avoir reçu cette lettre, je songeai aux paroles que Silbermann m’avait dites un jour : « Ces choses, ne puis-je les comprendre aussi bien que Montclar ou Ro-