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— « Ce n’est plus qu’une question d’heures, » reprit le spécialiste… Ce coma… »

— « Et vous ne pouvez rien, rien pour la sauver ? » demanda Yves, en sanglottant.

— « Une seule chose pourrait la sauver… peut-être… mais, c’est tellement risqué que… »

— « Qu’est-ce ? Qu’est-ce ? » demanda Tanguay.

— « Une goutte de sang s’est coagulée sur le cerveau, » répondit le spécialiste, « et il faut l’enlever cette goutte de sang… C’est une opération si délicate, tellement risquée, cependant… Un sur cent peut-être survit à cette opération… C’est mon devoir de vous en avertir. »

— « Et vous pensez que, cette goutte de sang enlevée… » commença Andréa.

— « Non, Monsieur, je ne pense pas que l’opération puisse sauver Mlle Courcel ; mais c’est le dernier moyen. »

— « Alors, que l’opération se fasse, Docteur ! » dit Yves Courcel. « Qu’elle se fasse, sans retard ! »

— « Bien, » répondit le spécialiste. « À vos risques… Je vous en avertis, cependant, la jeune malade peut mourir sous le bistouri… D’un autre côté… si elle ne meurt pas de l’opération, elle devrait, trois heures après, s’éveiller en pleine connaissance. »

— « Faites l’opération, dit Courcel.

— « Il me faut un assistant, » dit le spécialiste. Tanguay, ne se sentant pas capable d’assister le spécialiste dans cette opération, si dangereuse pour sa chère fiancée, on fit venir, de Bowling Green, le Docteur Widelands, puis, au moment où les deux médecins, le spécialiste et son assistant, quittaient la bibliothèque pour faire l’opération, Yves Courcel s’écria :

« Sauvez-la, Docteur ! Ma fille ! Mon seul trésor !  ! »

— « Ma fiancée ! » dit Tanguay.

— « Mon idole ! » pleura Andréa.

— « Nous l’aimons tant, la chère enfant ! » dit, à son tour, Sylvio Desroches.