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le permettre, nous allons t’emmener passer le dimanche avec nous, à Bowling Green. »

— « Monsieur Desroches ? » interrogea Paul. « Je ne… »

— « M. Pierre, son véritable nom c’est Desroches, Paul, » dit Éliane. Et comme Paul ouvrait de grands yeux, Éliane, que l’étonnement du garçonnet amusait, voulut l’étonner davantage. « Le Docteur Stone, Paul, » ajouta-t-elle, « c’est le Docteur Desroches, le fils de M. Desroches et M. Mirville, c’est M. Courcel… Moi, je suis Éliane Courcel. T’en souviendras-tu, Paul ? »

— « Je vais essayer de m’en souvenir, Mlle Lec… Mirv… Courcel, je veux dire. »

Tous rirent d’un bon cœur.

La permission ayant été accordée à Paul de les accompagner à la villa Andréa, il prit place à côté du chauffeur et tous se virent bientôt sur la route de Bowling Green… et du bonheur… du moins, on le supposait…

Souvent, pourtant, hélas, le véritable bonheur, en ce monde, est de courte durée.


CHAPITRE XIX

PROJETS D’AVENIR


Le dîner fut très gai à la villa Andréa. Après le dîner, tous se réunirent à la bibliothèque et firent des projets d’avenir, d’avenir prochain ; car il fut décidé, tout d’abord, que le mariage d’Éliane et de Tanguay se ferait aussitôt que Sylvio Desroches serait de retour de la France.

« Je suis assez rétabli pour partir la semaine prochaine, » dit Desroches. « Qu’en penses-tu, Tanguay ? » ajouta-t-il, en s’adressant à son fils.

— « Je pense que vous pourriez partir, en effet, père, » répondit Tanguay, « du moment que vous vous ferez accompagner… Pourquoi n’amenez-vous pas Paul ? Paul est un garçonnet intelligent, qui vous est tout dévoué. »