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chez M. Mallet. Ce témoin est introduit au milieu d’un mouvement général d’intérêt.

Me Laput. — Avant l’audition de ce témoin, je désire que Lacenaire donne le signalement de François, qu’il prétend faire passer pour son complice. Genevay se retire.

Lacenaire. — Parfaitement, monsieur, et à cet égard les témoins se sont trompés, comme ils se sont trompés lorsqu’ils ont dit : « Nous avons vu descendre trois individus. » François n’avait pas une redingote, comme on l’a dit, mais bien une veste de chasse, couleur bronze, une casquette, une cravate rouge, des souliers et des bas noirs. Voilà quel était son signalement exact.

Genevay rentre et fait sa déposition. Il s’exprime avec difficulté. — J’ai frappé à la porte, dit-il en somme : un individu m’a fait entrer dans une pièce. Cet individu reste derrière moi ; à droite, je vois un gros homme et je demande à qui je dois m’adresser ; on me montre le fond en me faisant voir un sac d’argent. Au même moment, je reçois sur l’épaule comme un violent coup de poing et je crie : Au voleur ! Il veut me faire taire, et je crie plus fort encore : Au voleur ! C’est alors que les individus crient eux-mêmes et que nous descendons tous les trois l’escalier.

D. Pourriez-vous reconnaître celui qui était à votre droite ?

R. Je l’ai regardé à peine ; c’était un homme de bonne taille, un peu plus grand que l’autre ; il avait des favoris dont je ne puis indiquer la couleur.

D. Quel était l’habillement de l’homme à droite ?