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Et pour ses intérêts, au conseil agités,
Fit parler dans ses fils ses hautes volontés5 ;
T’associant toujours à toute action bonne,
C’est toi que pour son bien ne devança personne ;
C’est toi qui, déplorant l’abus des vieilles mœurs,
De pensers libéraux ensemençais les cœurs ;
Toi qui, des préjugés flétrissant l’existence,
Aux uns prêchais l’amour, à nous la patience ;
Et d’une oppression inique et sans pitié,
Ne pouvant nous sauver, nous pris en amitié !
Et moi, je me tairai ! jeune homme sans mémoire
Je resterai sans voix devant ta noble histoire !
Non ! l’on ne dira pas qu’oublieux du passé
Je n’aurai pas chanté le juste délaissé,
Et que mon luth, gardant un silence complice,
Se sera tû jamais devant une injustice !


IV


    Amassez-vous, vents des orages,
    Soufflez du nord à l’occident,
    Et du dais obscur des nuages
    Voilez l’éclat du firmament !