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I
L’oiseau, poète ailé de la saison nouvelle,
Plus tendre chaque jour, chante au sommet des bois :
Telle et plus tendre encore à mon âme est ta voix,
Blonde Phelly, ma douce belle !

II
Comme une jeune rose au front de l’églantier
Plus suave à chaque heure ouvre sa fleur naissante,
Telle en mon sein, pour toi qui l’emplis tout entier,
Fleurit ma tendresse croissante.

I
Les chauds regards du ciel, les gais soleils d’été,
Souriant dans l’azur à la moisson dorée,
Sont moins doux à mes yeux que ta tête adorée,
Phelly la blonde, ô ma beauté !

II
La rapide hirondelle, au loin perçant la nue,
Annonce les jours clairs et le printemps fleuri ;
Mais à mes yeux combien plus douce est ta venue,
Toi de mon cœur l’oiseau chéri !

I
Aux heures du soleil, de miel ivre et de flamme,
Le papillon s’endort dans le lys argenté :
Ma lèvre sur ta lèvre a bu la volupté,
Blonde Phelly, fleur de mon âme !