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XXII

À BATHYLLE


 
Viens, Bathylle, assieds-toi sous ce mobile ombrage.
Vois le bel arbre ! Svelte il s’élance, et le vent
Se joue avec mollesse en son léger feuillage.
Une eau vive à ses pieds coule et chante en coulant,
Et mêle aux bruits rêveurs qu’exhalent les ramures
Les rythmes clairs de ses murmures.
Assieds-toi : cette source invite à l’écouter.
Quel voyageur ici ne voudrait s’arrêter ?


XXIII

SUR L’OR


 
Si des mortels l’or prolongeait la vie,
Avoir de l’or serait ma seule envie,
Et le garder mon plus constant effort ;
Et quand viendra l’heure amère où la mort,
Apparaissant, me dira de la suivre,
Je répondrais : « Prends tout, laisse-moi vivre ! »