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à nos masses populaires canadiennes-françaises le don de la foi uni à un grand bon sens. Nos devoirs envers Dieu se résument à ceci : croire et faire ce que la Sainte Église croit, pratique et enseigne, c’est-à-dire faire le bien et éviter le mal.

Si l’Église a ses commandements, elle a aussi ses conseils. « Mariez-vous », dit saint Paul, « vous ferez bien ; ne vous mariez pas, vous ferez mieux. » L’Église commande le bien, elle conseille le mieux pour la plus grande gloire de Dieu ; elle ne peut pas ordonner ce que Dieu ne fait que conseiller. Ceci étant bien compris, mes chers amis, appliquons ces principes divins à la conduite des parents au sujet de l’école. Nous suivrons l’opinion des principaux docteurs de l’Église.

L’Église ordonne aux parents de donner par eux-mêmes, ou par d’autres, une éducation catholique à leurs enfants ; ce commandement est si impérieux qu’il expose les parents coupables au feu de l’enfer. Dans notre heureuse province de Québec, les pères et mères de famille ont un moyen bien facile de s’acquitter de ce devenir : c’est d’envoyer leurs enfants aux écoles catholiques, qui y sont en si grand nombre. Au Manitoba, la chose demande de plus grands sacrifices. Nos évêques catholiques font tous leurs efforts pour engager les parents chrétiens à envoyer leurs en-

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