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voulez qu’ils soient un jour au ciel avec vous, vous avez le devoir de penser pour eux, car, dans le jeune âge, on ne pense qu’au présent sans se préoccuper de l’avenir. Pensez que vous ne pourrez pas toujours garder vos enfants autour de vous. Ceux qui vivent seulement de sentiment sont voués à l’extinction. Un enfant qui quitte le collège, le couvent ou l’école, pour venir dire à sa mère qu’il s’ennuie trop pour rester loin d’elle, mérite une bonne volée de martinet. Si le père et la mère écoutent les caprices de cet enfant, ils commettent une faute tellement grave dans ses conséquences qu’elle devra être accusée au confessionnal. Oui, les parents sont appelés à être les grands facteurs de l’avenir de leurs enfants. Comme l’a dit un poète :

Les enfants et le sucre, en un moule, on façonne
Âme bonne ou méchante, à volonté on donne.

Vous voulez faire de votre enfant un bon catholique, un citoyen respectable qui saura se faire estimer de tout le monde. Vous devez le former à accepter la volonté de Dieu. « Que votre volonté soit faite. » Un enfant de 8 ans pour qui Dieu est un inconnu, court de grands risques de se perdre. Vous l’enverrez donc à l’école

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