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retraite au milieu du plus grand silence, chose toute nouvelle pour moi.

Le premier sermon que le Père Maître des novices vint me faire fut de main de maître.

— Vous désirez donc, bien cher monsieur, vous joindre aux Missionnaires Oblats de la Bienheureuse Vierge Immaculée dans leur œuvre d’apostolat : Évangéliser les pauvres. Vous êtes déjà anxieux de savoir si nous allons vous accepter après deux ans d’épreuves. Tout va dépendre de votre coopération à la grâce. Si Dieu vous appelle à la belle vocation de l’état religieux, il vous donnera les moyens de parvenir à la fin voulue. Mais Dieu qui nous a créés sans nous, ne nous sauvera pas sans nous. Malheur à vous donc, si vous n’étiez pas un homme de bonne volonté à qui la paix de l’âme fut annoncée lors de la naissance du Divin Enfant de la Crèche, — la paix sur cette terre d’abord, prélude de la paix du ciel. Si vous avez de la bonne volonté dont Jésus vous a donné l’exemple, vous ferez la volonté de Dieu et vous irez là où il vous appelle. Il paraît vous appeler vers nous. C’est ce que nous allons voir ensemble pendant vos deux années d’épreuves. Vous allez sonder vos forces pour voir si vous pouvez accepter les sacrifices exigés par les trois vœux et surtout par celui de l’obéissance. Vous allez étu-

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