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nore ton père et ta mère », lui dira Dieu qui a daigné le recevoir comme un fils adoptif de sa famille, « si tu veux vivre longtemps en possession du royaume que mon Fils unique a gagné pour toi. »

Non ! mille fois non ! Dieu n’a pas constitué l’État le juge de ce qui doit sauver l’âme de vos enfants. Ce soin appartient à l’Église et aux parents sujets de l’Église. Le sens commun que Dieu a déposé dans nos âmes nous dit que si un père dénaturé laisse mourir son enfant dans les tourments de la faim, ce père est coupable. De même si ce père, dénaturé jusqu’à la dégradation, laisse mourir à Dieu l’âme de son enfant, faute d’un enseignement catholique qui est sa nourriture indispensable, n’est-ce pas le père qui est coupable ? Il s’ensuit donc de là qu’un père et une mère catholiques doivent, en conscience, — s’ils aiment leurs enfants, — leur donner par eux-mêmes ou par d’autres une solide instruction catholique. S’ils ne le font pas, ils deviennent comme Satan les victimes de la malédiction de Dieu. De même que l’État peut punir un père qui laisse mourir son enfant de faim, de même l’Église peut punir ce même père qui laisse mourir à Dieu l’âme de son enfant. Nous disons une solide instruction, car de nos jours le flot envahissant du mensonge veut submerger tous les chemins qui conduisent à la Vérité, à l’Autorité qui est une comme Dieu est un.

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