Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Québec, par exemple, sont des persécuteurs de l’Église. Mais peut-on en dire autant des gouvernements des autres provinces ? Ne protestent-ils pas contre l’enseignement catholique que chacun de vous est tenu de donner à ses enfants sous peine de damnation ?

Sans doute que nos ministres actuels de la Province de Québec sont presque tous de bons catholiques, mais ne sont-ils pas meilleurs que le gouvernement non-catholique qu’ils représentent ? Et ces ministres le seront-ils encore demain ? Qui de vous peut jurer qu’un catholique de nom seulement ou un protestant, — les deux ne font qu’un, — ne sera jamais nommé ministre de l’Instruction publique pour imposer son programme gouvernemental d’études ?

Quel jour de deuil pour la province de Québec et pour notre Sainte Mère l’Église de Dieu, que celui où l’on verrait nos évêques, que Dieu a envoyés pour enseigner, perdre le contrôle du programme des études à l’usage de leurs enfants spirituels.

Examinons maintenant ce que vaut l’injure adressée à notre clergé de se mêler de politique. Consultons l’histoire de tous les pays et du nôtre en particulier.

Quand avons-nous vu nos évêques envoyer des mandements pour défendre à « nos très chers frères » de voter pour la

107