tées, comme on sait, par Porphyre et Julien — sont rappelées dans la 131e Question[1] et dans la 133e[2], et cela avec une claire vue de leur importance : « Si Matthieu et Luc se contredisent eux-mêmes et contredisent les autres, comment pourront-ils paraître dignes de foi dans les autres données doctrinales relatives au Sauveur, puisque dès le seuil de leur ouvrage ils provoquent à la contradiction celui qui veut passer à notre culte, en gardant le plein usage de sa raison[3] ? »
Voici un exemple des chicanes suscitées par le ou les infatigables questionneurs au sujet des textes évangéliques[4] :
L’Écriture sainte défend de mépriser ses parents. Mais alors, comment expliquer l’attitude de Jésus à l’égard de sa mère, le τί ἐμοι καὶ σοὶ, γύναι des Noces de Cana[5] ? le nom de « mère » et de « frères » transféré par lui à ceux qui « font la volonté de Dieu[6] » ; sa réponse à la femme qui lui criait : « Heureux le sein qui vous a porté… » et à laquelle il réplique : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » Comment concilier ces procédés avec le rôle que Dieu réservait à la Vierge dans « l’économie » de la foi[7] ?
Les circonstances de la résurrection du Christ sont minutieusement étudiées et scrutées[8]. Si le Christ, sortant du sépulcre, y laissa son linceul funéraire, pourquoi l’Écri-
- ↑ Otto, V, p. 216 = Ms. de Jérusalem, Quaest. no 12.
- ↑ Otto, V, p. 220 = Jérusalem, Quaest. no 17.
- ↑ μετά λόγου.
- ↑ Quaestio 136 (Otto, V, 224) = Ms. de Jérus., Quaestio 153.
- ↑ Saint Jean, ii, 4.
- ↑ Saint Matth., xii, 50.
- ↑ La « réponse » à cette Quaestio est intéressante et bien nuancée.
- ↑ Quaest. 116, 117 (= 127 ; 128, dans le ms. de Constantinople).