Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/493

Cette page n’a pas encore été corrigée


Scène III

Maurice ; puis Jules ; puis Le Jardinier
Maurice, seul.

Ah ! je suis bien en train de fumer !… me voilà avec deux futures et deux familles sur les bras ! Que diable aussi, mon père s’est trop pressé… (Voyant entrer Jules par le fond.) Tiens ! c’est Jules !

Jules.

Je te cherche depuis ce matin… je viens de chez toi… on m’a dit que je te trouverais ici…

Maurice.

Quelle figure renversée ! qu’y a-t-il ?

Jules.

Mon ami, je viens t’adresser une question à laquelle je te prie de répondre franchement.

Maurice.

Parle…

Jules.

Est-il vrai que tu épouses mademoiselle Pérugin ?

Maurice.

Pourquoi ?

Jules.

C’est qu’hier, au moment où je me croyais au mieux dans la famille… madame Pérugin m’a tout à coup signifié, pour la seconde fois, d’avoir à cesser mes visites comme prétendu et comme architecte… J’ai voulu réclamer, elle m’a fermé la bouche en me disant : "Ma fille est fiancée à M. Maurice Duplan."