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Maurice.

Je suis monté dans leur wagon… presque de force… ils étaient furieux, ils ne voulaient rien entendre… Berthe surtout… mais j’ai prié… supplié… pleuré même… Enfin, j’ai été si éloquent que j’ai fini par les attendrir…

Duplan.

Eh bien, après ?…

Maurice.

Arrivé à Paris, j’étais pardonné… le mariage était convenu !

Duplan, effrayé.

Le mariage… avec qui ?…

Maurice.

Avec Berthe… car c’est elle que j’aime…

Duplan, éclatant.

Ah çà ! vas-tu me laisser tranquille, à la fin !

Maurice.

Quel esprit ! quelle vivacité !… Ah ! j’étais injuste avec elle !…

Duplan.

Mais, malheureux, la famille Pérugin compte sur toi !

Maurice.

Vous m’excuserez auprès d’elle…

Duplan.

Jamais ! tu me fais passer pour une girouette, un toton ! Je refuse mon consentement !

Maurice.

Oh ! vous ne voudriez pas faire ce chagrin-là à la belle madame Carbonel ?…