Mon fils…
Au fait, c’est vrai, vous avez un fils… vous l’avez amené une fois au café avec vous.
Il avait huit ans… je lui ai fait prendre un canard dans mon café. (À Carbonel.) Un de vos trois morceaux… (À madame Carbonel.) Vous l’avez fait entrer dans le comptoir et vous avez daigné l’embrasser… vous-même.
Je m’en souviens parfaitement… et qu’est-il devenu ? qu’est-ce qu’il fait ?
Il fait ses dents de vingt-sept ans… c’est un grand monsieur aujourd’hui… beau garçon, distingué, instruit, qui a voyagé… c’est ce qui fait que je songe à le marier.
Ah !
Et, ce matin, en voyant votre fille… il m’est venu une idée…
Ah ! mon Dieu ! une demande en mariage.
Vous ne devinez pas ?
Non ! (À part.) Un père de six mille francs de rente, ça ne me va pas.