Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/319

Cette page n’a pas encore été corrigée

Tacarel lui ôte un cheveu sur son habit.) Qu’est-ce que vous faites ?

Tacarel, déposant le cheveu sur la tête de Durozoir.

Je le mets à la caisse d’épargne.

Durozoir.

Dites-moi… et la personne en question est ornée de quelques attraits ?

Tacarel.

Une femme superbe !

Durozoir.

Ce sont celles que je préfère.

Tacarel.

Eh ! eh ! papa Durozoir !

Durozoir.

Je l’avoue, j’ai été gâté !… A-t-elle des cheveux ?

Tacarel.

Enormément !… Elle en a tant qu’elle les laisse traîner partout.

Durozoir.

C’est magnifique, une chevelure qui traîne !

Tacarel.

Et quinze mille livres de rente !… Ce n’est pas laid !…

Durozoir.

C’est un rêve !…

Tacarel.

Redéboutonnez votre habit… cela fait mieux.

Durozoir.

Quelle chance que je sois resté célibataire jusqu’à présent !