Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/285

Cette page n’a pas encore été corrigée
Letrinquier.

Très forte en arithmétique ! Tout le monde ne sait pas ça !

Tacarel.

Certainement… et moi-même…

Letrinquier, se levant et allant aux invités du fond.

Il ne le savait pas !… et pourtant il est architecte !… (Baissant la voix.) Je la fais briller sans en avoir l’air !

Tacarel, à part.

Je sens leurs regards qui me chatouillent le dos… Ca me trouble !

Letrinquier, revenant s’asseoir, et indiquant sur son plan.

Dans le jardin, nous placerons… si faire se peut… une fontaine monumentale.

Tacarel, distrait.

Oui, sous des cyprès… en briques de Bourgogne…

Letrinquier.

Comment, des cyprès !… en briques de Bourgogne !

Tacarel.

Ah ! pardon… je confondais…

Letrinquier, reprenant.

La fontaine formera… si faire se peut… ça vous regarde, je ne suis pas architecte… formera, dis-je, une petite rivière en zigzag… (Traçant avec son doigt.) Comme ça… comme qui dirait l’Adige !

Tacarel, étonné.

L’Adige ?

Letrinquier.

À propos, Caroline !