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Scène VIII.

Les Mêmes, CÉLINE.
CÉLINE, entrant par la gauche.

Eh bien, ma tante… Ah ! M. et madame Badinier… !

BADINIER

Mademoiselle…

CLÉMENCE, l’embrassant.

Bonjour, chère enfant…

CÉLINE, à madame Désarnaux.

Que vous a dit le docteur ? Je suis d’une inquiétude… Pauvre cousin !… Voilà deux nuits que je ne dors pas !

CLÉMENCE, à part.

Quel intérêt !

MADAME DÉSARNAUX, à part.

Ah ! mon Dieu ! si c’était elle !

CÉLINE.

Mais parlez donc, ma tante…

MADAME DÉSARNAUX, sèchement.

Votre cousin ne court aucun danger… rassurez-vous…

CÉLINE.

Ah ! que je suis heureuse !

MADAME DÉSARNAUX.

Mais je me permettrai de vous donner un conseil… c’est de manifester vos sentiments avec plus de discrétion… ces vivacités ne sont pas convenables dans la bouche d’une demoiselle…