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VOUZON.
Je ne t’en veux pas… C’est de ton âge. La nature t’a donné un cœur, ce n’est pas pour le garder en portefeuille.
MAURICE.
Docteur, j’en suis fâché pour la science, mais vous vous trompez.
VOUZON.
Impossible !
MAURICE, se levant.
Je ne suis pas amoureux… je ne perds pas mon temps à ces bêtises-là.
VOUZON.
Comment ?
MAURICE.
Vous comprenez… Je suis jeune, j’ai ma position à faire.
VOUZON, se lavant.
Ta position ?
MAURICE.
Ma mère a quelque fortune… une vingtaine de mille francs de rente… C’est bien peu…
VOUZON.
Ah çà ! qu’est-ce que tu me chantes avec tes rentes ?
MAURICE.
De votre temps, on était chevaleresque et troubadour… on roucoulait sous les balcons… sans parapluie !
VOUZON.
Je m’en vante… J’y ai même ramassé une douleur…