Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 01.djvu/150

Cette page n’a pas encore été corrigée


Scène X

Anaïs, en faction. Fadinard, Beauperthuis ; puis Emile, puis Tardiveau
Fadinard, courant au-devant de Beauperthuis et l’abritant sous son parapluie pour l’empêcher de voir le chapeau de paille qui se balance au-dessus de sa tête.

Prenez garde, vous allez vous mouiller.

Beauperthuis, boitant encore plus fort.

Le diable emporte votre escalier sans quinquet !

Fadinard.

On éteint à onze heures.

Emile, sortant du poste, bas.

Occupez le mari ! (Il va au fond, à droite, monte sur une borne et s’occupe à scier la corde avec son épée.)

Beauperthuis.

Lâchez-moi donc !… il ne pleut plus… il y a des étoiles ! (Il veut regarder en l’air.)

Fadinard, le couvrant avec son parapluie.

C’est égal… vous allez vous mouiller.

Beauperthuis.

Mais, parbleu ! monsieur… je suis un bien grand imbécile…

Fadinard.

Oui, monsieur, (Il élève le parapluie très haut et saute pour décrocher le chapeau et, comme il tient le bras de Beauperthuis, ce mouvement fait sauter Beauperthuis malgré lui.)