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BABOCHET.

C’est ce que je voulais dire, quel aimable robinet…

CÉLINE.

Ce n’est pas comme monsieur Vachonnet…

BABOCHET.

Enfin, c’est aujourd’hui que monsieur votre père doit se prononcer…

CÉLINE.

Air :
À nos parents, à nos amis,
Il ne pouvait plus s’en défendre,
Oui, c’est ce soir qu’il a promis
De présenter enfin son gendre.
Est-ce le bon qu’il choisira ?

BABOCHET.

Un père offre des garanties.

CÉLINE.

Oui, son bon cœur l’éclairera.

BABOCHET.

Sans compter ses douze bougies.

BROSSARD, dans la coulisse.

Rabochet !… Babochet !…

BABOCHET.

C’est monsieur Brossard ! (Brossard entre.)


Scène III

CÉLINE, BABOCHET, BROSSARD.
BROSSARD, entrant.

Babochet ! un verre d’eau ! (Il tombe dans un fauteuil.)

BABOCHET, à part.

Tiens ! le robinet qui demande un verre d’eau ! (Haut.) Voilà, monsieur Brossard ! (Il sort.)

CÉLINE, à Brossard. [Céline, Brossard.]

Qu’avez-vous donc ?

BROSSARD, se levant.

Oh ! pardon, mademoiselle Céline… je ne vous avais pas vue… ce n’est rien… ceci vous représente un avocat triomphant et altéré… Je sors du palais…

CÉLINE.

Vous venez de plaider ?

BROSSARD.

Pendant trois heures… sans respirer ! Vous permettez ?… (Il respire fortement.) Ouf !… ça fait du bien.

CÉLINE.

Quelle plaisanterie !