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Roman illustré du « Soleil »
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Il faut vraiment que l’orgueil les aveugle pour qu’ils renient publiquement les bienfaits de ces lois qui sont les seules à défendre avec justice les droits communs de chacun d’entre nous… Qui donc oserait soutenir que les peuples ne seraient pas plus heureux, s’ils avaient au cœur une même croyance, un seul et vrai Dieu ! N’est-ce pas la division qui affaiblit et sème la discorde, poussant chacun à défendre ses droits comme bon lui semble… Hommes de toutes les nations, pourquoi ne pas choisir comme juge suprême de vos actes Dieu et ne pas observer ses lois, puisqu’elles peuvent apporter à chacun d’entre nous, sans exception, le plus de bonheur que l’on puisse désirer sur cette terre. N’est-ce pas le seul moyen d’enrayer à jamais ces guerres effroyables qui s’abattent sur le monde. Oui, je le répète, l'homme en méprisant la valeur des commandements de Dieu, tourne contre lui-même une arme terrible. Il sait bien que son esprit est trop faible pour combattre efficacement la forte perversité de son cœur. Instinctivement, il sent qu’il lui faut pour réagir un secours surnaturel ; une force invulnérable. Ce quelque chose, que les esprits les plus éclairés de la terre cherchent pendant des siècles, jamais ils ne le trouveront ailleurs que dans les lois de Dieu, jamais non plus nous ne vivrons dans la paix si les lois de ce Dieu sont méconnues. Ah ! répondront à ceci les incrédules, ces commandements ne peuvent que nous empêcher d'être heureux. À quoi bon se mortifier, souffrir, puisqu’après la mort tout sera fini, ne vaut-il pas mieux chercher à goûter tout le bonheur que nous offre le monde ? Hé bien, soit ! enlève de ta vie ton âme, chasse-la de ton esprit cette croyance afin de te vautrer à ta guise dans les faux plaisirs de la terre, mais prends garde que le jour où il te faudra mourir, la voix de ta conscience n’appelle en vain à son secours ce Dieu que tu auras malheureusement méconnu ! Tu t’apercevras à ton heure dernière que, si toutes ces lois n'étaient pour