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LA GUERRE DE COURSE

Après lui, Louis XIV, dans son édit de 1669, montra de même la mer à sa noblesse, et lui dit : « commencez ».

Aussi, quand le Roi Louis XIV eut consenti à reconnaître Guillaume III comme Roi d’Angleterre ; quand le traité de Ryswyck eut mis fin aux hostilités, la plupart des corsaires malouins reprirent leur « trafic par mer », avec les 163 navires existant alors dans leur port[1], tandis que du Guay Trouin restait inemployé dans sa ville natale.

Parmi eux, du Coudray Perrée, dès l’année 1698, conduisit le Natal, armé seulement de 20 canons, à Marseille, pour en revenir, le 16 février 1699, avec un chargement de bois précieux.

Mais, bientôt, d’autres théâtres d’opérations s’offriront aux entreprises des plus audacieux, car la paix, suivie de l’avènement au trône d’Espagne du petit-fils de Louis XIV, réveillera l’espoir de ceux qu’attiraient, depuis quelque temps, les expéditions commerciales à la mer du Sud.

C’est ainsi que les Espagnols, venus de Cuba,

  1. Lettre du Comte de Pontchartrain du 21 septembre 1700. Archives Nationales. Marine, B. 2