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DEUX CORSAIRES MALOUINS

paravant par les Français, puis délivré par trois corsaires flessinguois. Il l’envoie à Brest, puis rentre à Saint-Malo.


Du Coudray Perrée avait aussi quitté Saint-Malo le 26 avril 1696, sur le Natal (300 tonneaux, 36 canons, 110 hommes).

Près de la côte du Chapeau Rouge, il enleva un bâtiment anglais, le Guillaume, richement chargé, qui fut conduit à Brest ; puis il se dirigea sur l’île de Saint-Pierre, à Terre-Neuve, où il arriva à la fin du printemps, pour y patrouiller pendant plus de deux mois. Il s’en éloigna, avant l’automne, après y avoir laissé, par ordre du Roi, huit hommes de son équipage, à la disposition du gouverneur.

Avant de rentrer à Saint-Malo, le 10 février 1697, il alla chercher une cargaison à Marseille, ce qui ne l’empêcha pas, au retour, de croiser sur les côtes du Portugal, et d’y saisir un vaisseau anglais de 300 tonneaux.

A la même époque, à la fin des hostilités, du Guay Trouin accomplissait, avec le concours des corsaires malouins, l’un de ses plus beaux exploits qui aurait suffi, à lui seul, pour l’illustrer.