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DEUX CORSAIRES MALOUINS

misaine, trois coups dans la vergue du misaine ; un coup dans le grand mât, qui ne tenait pour ainsi dire plus ; un autre coup pareil, dans la grande vergue ; deux coups dans le mât d’artimon. Deux canons de 12, quatre affûts étaient hors de service ; et l’on compta plus de 80 coups dans le corps du navire. »[1]

Dès le lendemain du combat, à la pointe du jour, après avoir passé la nuit à réparer, partiellement, les avaries, l’escadre fit voiles vers la Rochelle.

Mais, en arrivant à hauteur de l’île d’Ouessant, le 1er mai, par une mer très forte, du Coudray Perrée, qui avait pris le commandement du St-Antoine, rejoignit l’Excellent en canot, et, montant à bord, exposa au marquis de Nesmond, de la part du sieur de la Villestreux mourant, son désir de rentrer à Saint-Malo, pour soigner les blessés, et préparer le navire à rendre de nouveaux services.

Le St-Antoine mouillait donc dans la Rance, le 5 mai au soir, en convoyant probablement l’Espérance, car le capitaine Robinson, com-

  1. Rapport de du Coudray-Perrée, du 6 mai 1695. Archives de l’Amirauté. Mairie de Saint-Malo, C. 4.