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DEUX CORSAIRES MALOUINS

s’appelait le Saint-François, de Londres, capitaine Nicolas Osmond, en route pour Livourne.

A peine les dispositions étaient-elles prises pour emmener le Saint-François, qu’apparurent à l’horizon, vers l’ouest, trois forts bâtiments.

Le sieur de la Villestreux s’étant vite rendu compte, « à l’aide de sa lunette d’approche », que c’étaient des vaisseaux de guerre anglais, il abandonna sa prise, et se dirigea à toutes voiles, vers Faro, en longeant la côte pour mettre le cap Saint-Vincent entre lui et ses ennemis.

Il comptait rayonner, dans ces parages, en prenant, comme base, la ville de Faro, qui, siège d’un évêché, peuplée de près de 10.000 habitants, possédant des établissements de crédit, des ressources de toutes sortes, et un port bien abrité, lui offrait toutes facilités nécessaires pour la suite des opérations.

Peu de jours après[1], il rencontra un bâtiment armé de 30 canons, l’Anne-Elisabeth, qu’il rejoignit, et qui se rendit, sans résistance, à la première sommation.

Ce bâtiment, commandé par le capitaine

  1. Le 31 janvier.