sance assez flatteurs pour lui être sensibles.[1]
Au retour du Saint-Antoine à Saint-Malo, Luc de la Villestreux en reprit le commandement pour préparer une croisière dans l’Océan, et sur les côtes de la péninsule ibérique.
Quant à du Coudray Perrée, il s’était mis en rapport avec l’armateur Nicolas Piednoir, sieur du Prez, pour armer en guerre le Beaulieu (250 tonneaux, 30 canons, 185 hommes d’équipage).
Une partie de l’hiver se passa donc, pour eux, en préparatifs.
Dès le mois de janvier, le commandant du Saint-Antoine eût hâte d’atteindre les côtes du Portugal pour s’y trouver au début du printemps, et se rendre, de là, dans les parages du détroit de Gibraltar, passage obligé pour les bâtiments ennemis.
Il mit donc à la voile le 18 janvier 1693[2], fit la traversée par une mer très calme, et doubla l’embouchure du Tage avant la fin du même mois. Arrivé à la hauteur du cap Saint-Vincent, il donna la chasse à un gros navire anglais, qui se rendit sans résistance, et qui