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DEUX CORSAIRES MALOUINS

quer sur une galère gênoise, neutre par conséquent, qui lui aurait permis d’arriver sans risques, à Lisbonne.

Mais, d’après les avis qu’il eut à Saint-Malo, il préféra se confier, avec son nombreux personnel, et tout son matériel, qu’il énumère, à un des corsaires en rade.

Après avoir obtenu l’autorisation du comte de Pontchartrain, secrétaire d’État de la marine, il s’entendit avec le capitaine du Saint-Antoine, dont la marche était très rapide, et qui, par son fort tonnage, se prêtait au transport de personnages nombreux et d’importance.

Mais, pour diminuer la longueur du voyage, et, par conséquent, ses risques, il fut décidé que le départ aurait lieu de Bertheaume, où le Saint-Antoine retrouva ses passagers.

Après une traversée très rapide, et sans incidents, malgré les nombreux vaisseaux de guerre ennemis aperçus en route, le débarquement eut lieu, avec le cérémonial habituel, devant la tour de Bélem, à Lisbonne.

Le Saint-Antoine rallia, ensuite, le port de Saint-Malo, où du Coudray Perrée reçut, de l’abbé d’Estrées, des témoignages de reconnais-