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DEUX CORSAIRES MALOUINS

tempête de cinq jours, et par les rixes, suivies de mort d’hommes, de son équipage, dans les rues de Cadix, pendant lesquelles le chirurgien du bord, intervint, plus pour donner des coups d’épée que pour les guérir.

Peu d’années après, s’ouvraient les hostilités contre l’Angleterre et la Hollande ; les mers étaient sillonnées d’ennemis ; le commerce devenait de plus en plus difficile ; toute l’activité se porta, peu à peu, vers la guerre de course.

Toutefois, pendant les premiers temps, elle donna peu de résultats, car les déclarations des corsaires, à leur rentrée dans le port de Saint-Malo, qui sont contenues dans 17 gros in-folios, reliés en parchemin, pour la période de 1686 à 1697, ne commencent guère à être intéressantes, qu’en 1688.

Le nombre des prises s’élève alors graduellement d’année en année, jusqu’en 1692, puis fléchit jusqu’à la fin de la guerre[1]. Il est

  1. Nombre des prises rentrées dans le port de Saint-Malo (Archives de Saint-Malo, Registre des Prises) :
    Années : 1688 (octobre à décembre), 6 prises ; 1689 (janvier à septembre), 13 prises ; 1690, 55 prises ; 1691, 60 prises ; 1692, 75 prises ; 1693, 41 prises ; 1694, 30 prises ; 1695, 31 prises ; 1696, 24 prises ; 1697, 45 prises.