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DEUX CORSAIRES MALOUINS

du navire Phélypeaux, qui ont été arrêtés, n’ont donné aucune lumière sur cela, et que s’il peut en avoir eu d’ailleurs, je le prie de m’en faire part. »

Malheureusement, cette activité, pour réprimer la fraude, s’exerçait tardivement. C’était dès l’arrivée des vaisseaux qu’il aurait fallu prendre toutes les mesures nécessaires, avant qu’aucun homme, et aucune piastre, aient été débarqués.

Aussi, les reproches adressés ci-après, par le comte de Pontchartrain à Clairambault, semblent-ils justifiés :

17 avril. — « Je dois vous faire observer que vous eussiez prévenu tout ce qui est arrivé, si, conformément aux ordres que vous avez reçus, le 26 décembre dernier, vous vous étiez transporté à bord de tous ces vaisseaux, à leur arrivée, et si vous aviez pris des soumissions des propriétaires, à qui ces espèces appartiennent, de les porter aux hôtels des monnaies. C’était un moyen sûr de savoir, au vrai, la quantité ; au lieu que vous n’avez eu cette attention. Vous avez fait en cela une faute, que vous ne ré-